The Japan love ride 2010

Tout commençait bien : mes fringues ont disparu la veille de mon départ pour tokyo, mon vélo a été emballé n'importe comment par le magasin chinois où je l'ai acheté, ce qui m'a valu un excédent de bagages de 200 euros et 4h de montage de vélo a l'aéroport ...
Mais rien ne pouvait ébranler les retrouvailles avec Elise ...


2 mai 2010 : la croisière s'amuse et incroyable trente ans d'Elise en paquebot (elle préfère l'amour en mer) et pour l'atteindre un premier aperçu de la douleur a vélo qui nous attend!

Hokkaido (sur une carte, c'est l'extrémité nord du pays) : c'est parti pour le ride japan; mais c'est donc vrai: le Japon est fait de montagnes ..... Les cuisses souffrent mais le bonheur est total : la neige en mai!, le lac Shikotsu, dans la tente ou dans les B&B traditionnels nippons (ni mauvais).

Après l'euphorie ; la réalité du terrain d'Hokkaido :
- Sapporo a accueilli les JO d'hiver de 1972, pour évoquer le relief
- les pneus increvables ont lâché au bout de 3 jours
- 40 kilos repartis sur 2 vélos (c'est lourd!)
- le vent, comme pire ennemi
- la pluie : mai est traditionnellement le mois sec a Hokkaido et bien, pas cette année ....

Eh, Cherry, ils sont où tes arbres en fleur? En effet, nous sommes allés à Hokkaido pour ces célèbres floraisons de cerisiers et nous avons découvert des ambiances incroyables de montagne (des pistes de ski étaient encore ouvertes), avec ces ascensions en plein brouillard, plein froid (tiens on dirait les Alpes en février! Et a vélo!) puis la délivrance avec ces routes de campagne et le mont Yofei (massif de Niseko).

Nous alternons donc entre désespoir (il pleut, il neige, il fait 10 degrés, ça grimpe tout le temps, qques fois ça descend, mais c'est pire, les doigts gèlent. Ainsi, nous nous accordons de belles pauses thé et biscuit dans des petites échoppes ou superettes "à l'américaine", bien dans l'esprit road movie) et l'exaltation que nous procurent :
- Les "onsen" : nous sommes fan de ces bains chauds que fréquentent les japonais
- les décors de cette région : terres agricoles dans un japon si urbanisé et les montagnes enneigées partout environnantes
- Les villages de pêcheurs : nous longeons la côte a vélo et nous nous posons dans ces villages d'ambiance du bout du monde
- Les mets japonais : jingisukan (mouton grille en hommage a Gengis Khan), le poisson, les ramen (soupes de nouille au sarrasin), les bento et les glaces d'Otaru (au thé noir pour Elise et à l'oursin pour moi). L'île est connue pour ses pommes de terre, ses melons (ce n'est pas la saison), ses poissons, son lait et sa bière. Nous nous sommes passés des mangues a 30€ l'unité.
- les japonais, parfois complètement fous, donnant l'impression d'être prisonniers ou frustrés de leurs conventions; et en même temps, si gentils et tellement respectueux. Il y a dans ce pays une notion du raffinement, tellement agréable. Comme attendu (et comme en Chine), c'est "lost in translation", pas un japonais pour communiquer en anglais et moi qui ne baragouine pas un mot de japonais.
- L'instant Millet : eh oui, quel réconfort en fin de journée de se blottir dans le duvet (il faut dire, quand nous optons pour le camping, nous sommes à chaque fois les seuls pensionnaires bravant le froid).

Notre enthousiasme ne faiblit pas et sommes heureux de cette destination - d'autant plus que vint le "cherry blossom" (Hanami/floraison des fleurs) lors de nos derniers jours sur l'ile.

Sayonara Hokkaido, et nous reprenons un ferry direction le Kansai ...