jeudi 1 avril 2010

D'un pendjab à l'autre

Back to India : un bus local de nuit depuis Katmandou jusqu'à la frontière, on m'avait pourtant déconseillé, certes le manque de confort se fait omniprésent mais le trajet se passe bien entre un voisin indien qui me répète toutes les 2 minutes "no english" et se boit du mauvais whisky pour dormir (ça marche bien) et un népalais (gentil garçon) converti au christianisme qui m'assaille de questions sur le nombre de chrétiens en Europe et aux Etats Unis...
Puis un bus et un train du côté indien, je retrouve l'Inde avec cette impression de monde (dans ce pays si grand, on a souvent l'impression d'être le seul occidental), la gentillesse du chauffeur du bus, les chai (incomparablement meilleurs qu'au Népal), cette défiance par rapport aux rickshaws, ces chants religieux jamais loin, ces trains (toujours) en retard et ce retour aux fringues des années soixante-dix....

Amritsar (Inde) - l'amabilité sikhe
C'est la ville du mouvement sikh (vous savez, ces grands barbus avec un turban et un couteau).
Malheureusement, la prose qui suit n'est pas de moi mais de Nicolas Bouvier, si le cœur vous en dit, je vous laisse en prendre connaissance tant j'apprécie la justesse des propos :

"Le temple d'or d'Amritsar
Mecque de la religion sikhe, c'est un superbe édifice qui pourrait avoir été conçu en collaboration par le baron de Krach doublé d'un confiseur de génie et d'un spécialiste du kitsch superbe. Ce sont de magnifiques coupoles dorées qui se reflètent dans les étangs. Ce sont des dentelles de marbre où l'on est accueilli pour autant qu'on manifeste à ce saint lieu la déférence qui convient, avec la plus grande gentillesse. On peut même voir dans le saint des saints du Temple d'or de majestueux vieillards avec d'énormes turbans aux couleurs de sorbet qui lisent sans interruption les textes sacrés nuit et jour. C'est une lecture qui n'est jamais interrompue et vous jugez que ces textes sacrés sont nombreux. Qui les lisent en tournant les pages d'in folio grands comme des valises. Enfin il y a tout un côté très bon enfant dans cette entreprise."

J'ai à ajouter aux propos de Nicolas, que si les indiens vous ont dépités de l'Inde, les sikhs vous réconcilieront avec elle....
D'ailleurs, il suffit de passer du Golden temple - autant dire pour commencer que j'ai vraiment été sous le charme du lieu et des rencontres -où tout est dévotion, amabilité et gratuité (la cantine la plus impressionnante jamais rencontrée: 24h/24, clean, gratuite, 10000 repas par jour) au temple hindou d'à côté pour retrouver les sollicitations de toutes parts (eh gringo t'as pas 100 balles... et te reprend l'envie de coller des pains - un fond chrétien, je suppose...). Je sais, je suis un peu dur avec les hindous.

Traversée de frontière indo pakistanaise : à l'approche du poste frontière, j'ai le pas qui s'tend ...
En fait, c'est dans une torpeur et une indolence générales à l'ambiance bon enfant, que je m'exécute aux multiples contrôles des 2 côtés de la frontière (il parait que je ne ressemble pas à la photo de mon passeport!). Je suis bien seul dans ce lieu où chaque soir la cérémonie de clôture attire de nombreux touristes (qui ne franchissent pas le rubicon) et locaux qui jouent la comédie du nationalisme (que du folklore, en fait).



Lahore (Pakistan)
J'y retrouve le pachtoune Julien, complètement éreinté par la lenteur que prend la réalisation de son documentaire sur le soufisme qui avance au rythme pakistanais (bureaucratie et pakistani time... cf. L'enfer du teknival soufi - faire un lien avec le mail de julien) mais enthousiaste sur la gentillesse pakistanaise, ce que confirment tous mes premiers contacts.

















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